Diablo III, premiers émois en HC

11 Juin

Diablo sans le mode hardcore (HC, ou extrême), pour moi, ce n’est pas exactement Diablo. Oui, Diablo III est un beau et bon jeu à n’en pas douter et je comprends tout à fait que la dimension HC ne fasse pas du tout partie de la réalité de la plupart des joueurs. Mais pour moi…

…tout l’intérêt est là.

Entrer dans un labyrinthe sombre, avancer à tâtons, se laisser posséder par la musique, envoûtante, et frissonner dès qu’un bruit se propage au loin. Angoisser à l’idée de me faire coincer dans un recoin sans pouvoir bouger, cerné par des hordes de petits monstres bien vicieux.

Et mourir.

Je ne conçois par le jeu comme un investissement sur le temps mais plutôt comme un pur divertissement. Je pense que certains joueurs n’envisagent que l’accumulation comme passe-temps, incapables qu’ils sont de sortir mentalement du modèle de la société consumériste mondiale. Ils s’investissent dans un personnage et leur objectif (final) est de le rendre le plus puissant et performant possible. Pour moi, c’est différent. Je me rends compte aujourd’hui en l’écrivant que c’est une dimension dont j’ai très peu parlé par le passé.

J’ai joué à World of Warcraft pendant 5 ans, et j’ai été au top du jeu PVE pendant un peu plus de deux ans. Être au top, dans WoW, cela signifie de raider intensivement, farmer ses compos et emblèmes, s’équiper et gérer son arbre de talents de la façon la plus performante possible. Puis apprendre les stratégies des boss, maîtriser son gameplay, apprendre à jouer avec ses coéquipiers, etc. J’ai eu beaucoup de plaisir à m’investir à fond dans mon rôle de raideur, à suivre le theorycrafting presque heure par heure à certains moments et à jouer, à me battre en équipe durant ces rencontres de raid dont certaines resteront à jamais gravées dans ma mémoire comme autant de moments épiques et éternels. J’avais alors un plaisir fou, et ce plaisir venait directement de la coopération dans un objectif commun : tomber le boss. Génial, excitant, et tout le toutim.

Diablo, pour sa part, n’offre que très peu de comparaison avec World of Warcraft en matière de « plaisir » de jouer car il présente au joueur un contexte bien plus intimiste, presque minimaliste même s’il repose sur des bases similaires (s’équiper, se perfectionner, battre un boss). Pour un ex-gros joueur comme moi, Diablo n’a que peu à offrir en terme d’innovations et de contenu excitant. À une exception près il s’agit même des ingrédients que l’on retrouve dans n’importe quel MMO ou « jeu de rôle » un peu évolué. Mais l’exception est de taille : la fin de l’immortalité.

Punition ultime pour les  joueurs en situation d’échec, la mort peut être définitive dans Diablo III si l’on a pris la peine d’inscrire son personnage, lors de sa création, en mode « extrême ». À partir de cet instant, celui-ci n’aura plus droit à l’erreur.

L’idée de la perte définitive du personnage produit plusieurs effets sur les joueurs qui les manient, parmi lesquels je retiendrai ceux qui me concernent le plus : l’obligation de « bien jouer », la nécessité de « prendre son temps ». Par « prendre son temps » j’entends de prendre le temps de connaitre le jeu, les rencontres, les équipements, les effets, en plus de ne pas courir partout tête baissée. Un mot d’ordre : prudence.

Aujourd’hui, j’ai commencé à développer mes personnages en mode HC après avoir terminé le jeu avec mon (seul) personnage softcore (un féticheur) en difficultés normal et cauchemar. Soit :

  1. Moniale level 39 (en solo intégral) ;
  2. Sorcier level 20 (en duo régulier) ;
  3. Demon Hunter level 10 (en duo occasionnel).

Je dois dire que le plaisir de jouer avec mes amis est le plus grand plaisir que je tire du jeu. Mais au-delà de cet aspect, le mode hardcore me semble détenir intrinsèquement les clés de mon investissement sur le jeu. Je ne peux pas vraiment me prononcer définitivement sur la question et bien des éléments pourront m’écarter de Diablo III dans un avenir plus ou moins proche, mais dans l’immédiat, au moins, c’est l’excitation et l’inquiétude produite par « le risque » de perdre mon personnage qui me tient en haleine et me fait revenir sur Sanctuary.

L’adrénaline…

J’en profiterai pour réorienter ce blog afin de refléter ma « nouvelle tendance » dans les jours qui viennent. Surprise ^^

Je me demande si toi aussi tu as l’intention de jouer en mode hardcore (extrême) ? Et si oui, quelles sont tes motivations ? Le défi que cela représente ? Le gameplay particulier que cela nécessite ? Dis-moi tout et on en reparle bientôt !

Bon jeu ! ^^

-Cc

5 Réponses to “Diablo III, premiers émois en HC”

  1. Mano 12 juin 2012 à 3 h 17 min #

    J’aimerais aussi pouvoir jouer en mode HC, car je suis comme toi, je considère que le principal intérêt de Diablo est là, parce que tuer des mobs et détruire du mobilier à la chaine ça va bien un moment, mais on finit par trouver ça répétitif…

    Seulement voilà, pour jouer en HC il faut…une connexion internet correcte!

    Car si c’est pour mourir bêtement à cause d’un peu trop de lag ou tout simplement d’une déconnexion intempestive…

  2. Ccelenn 12 juin 2012 à 6 h 09 min #

    Je joue essentiellement sur serveur européen avec 130 à 150 ms de latence. J’expérimente de temps à autres quelques « retour arrière » mais jusque-là, je croise les doigts, rien de bien méchant. Et si la latence dépasse les 200ms je m’arrête. Je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser le chemin du plus gros « boss » de D2 dans D3 : Mr, Lag !

    Ouf.

    Level 40 pour ma moniale hier soir, j’attends 42-43 pour faire une petite visite de courtoisie à Bélial.

  3. Mano 12 juin 2012 à 7 h 26 min #

    Pour moi serveur américain, européen ou martien, là n’est pas le problème.

    C’est « chez moi » que le bât blesse…

  4. valauxa 12 juin 2012 à 10 h 05 min #

    Je me frotterai au mode HC une fois que mon perso principal aura traversé le mode enfer. Et je dois avouer que c’est loin d’être simple. Il m’arrive de mourir cinq six fois sur des mobs bleu liés entre eux. Je n’imagine pas en HC 🙂 je ne me sens pas prêt 🙂

    D’ailleurs, choses amusante alors que dans D2 jouer à plusieurs facilitait le jeu, là c’est un peu l’inverse. D’ailleurs en inferno, plus on est nombreux plus des bonus s’applique aux mobs.

  5. Ccelenn 12 juin 2012 à 11 h 28 min #

    C’est tellement vrai, valauxa !
    Enfin, je ne joue pas en groupe mais plutôt en duo, j’imagine que le principe reste le même. Trop dangereux de rejoindre un groupe public en HC ^^

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